top of page

RADIO ZIKRULAH ONLINE

MNT-Recuperato.png
RADIO ETIK.png

LE MODÉLE DU KHITMA SELON CHEIKH IBRAHIMA FALL

radio.png

La réforme totale du Mouridisme en tant que structure socio-économique a été élaborée par Cheikh Ibrahima Fall.. Il  fut le premier à initier le travail (KHITMA) comme un sacerdoce tel qu’exprimé par un hadith du Prophète qui dit : « Priez comme si votre mort était imminente et travaillez comme si votre temps sur terre était permanente ». Avec le travail, on pourrait avoir une vie décente dans cette vie. Avec la prière, on pourrait avoir une vie décente dans l’au-delà.  C’est pour cela que les deux piliers qui sous-tendent la foi Baye Fall sont le travail (Khidma) comme sacerdoce et dont les fruits du travail sont remis au Cheikh d’une part et le zhikr qui nourrit l’âme d’autre part.

Quand Cheikh Ibrahima Fall fit son allégeance à CHEIKH AHMADOU BAMBA à Mbacké-Kajoor, il se dévoua entièrement au travail. Il passait ses nuits à chercher du bois pour les besoins de la concession. Il se chargeait d’aller puiser l’eau et de remplir les fûts avant de se livrer au nettoyage de toute la concession. Cheikh Ibrahima Fall terminait ses tâches à l’aube. C’est ensuite seulement qu’il quittait la concession pour aller se livrer aux travaux champêtres.                                        

« SHEEX IBRA FAAL YA TAKH NU KHAM TARBIYAH ».Il est celui qui nous enseigna la voie de la Tarbiya. A ce jour, les Baye Fall qui suivent les recommandations de Cheikh Ibrahima Fall contribuent financièrement à toutes les réalisations urbaines qui doivent se faire à Touba. Ils représentent aussi une main-d’œuvre considérable pour la communauté Mouride pour les travaux requis à Touba ou les travaux champêtres au compte du mouvement. Leur dévotion exprimée à travers le travail, fait d’eux sans aucun doute, l’élite du travail du Mouridisme. Cependant pour comprendre toute la dialectique du KHITMA initié par Lui, il faut se référer au Saint Coran sa révérence suprême.

« Ne sont pas égaux ceux des croyants qui restent chez eux - sauf ceux qui ont quelque infirmité – Et ceux qui luttent corps (khidma) et biens (Hadiya) dans le sentier d’Allah. Allah donnent à ceux qui luttent corps et biens un grade d’excellence sur ceux qui restent chez eux. Et à chacun Allah a promis la meilleure récompense et Allah a mis les combattants au dessus des non combattants en leur accordant une rétribution immense ». Sourate 4 AN-NISA 95.                                                                                                                         

TOUBA est un lieu destiné aux Mourides sincères qui exprime sa dévotion dans le travail (KHITMA), l’amour et en remettant des dons pieux (provenant de sa richesse)

Quand CHEIKHAHMADOUBAMBA  fut exilé en Mauritanie, CHEIKH IBRAHIMA FALL avait écrit une lettre pour exhorter les disciples à faire des dons d’ordre financier ou de nature pour l’envoyer au Cheikh. Le contenu de la lettre est la suivante :         

O Vous Mourides ! Je vous exhorte à donner des dons d’ordre financier ou de nature pour l’envoyer à Cheikh Ahmadou Bamba. Le plus honorable parmi les Mourides est celui qui est le plus dévoué au service de Dieu donc au KHITMA.    

O Vous Mourides ! Ceux qui accomplissent de bonnes actions (KHITMA) et font des dons pieux (Hadiya) à leur Cheikh vont éventuellement gagner le respect et être honoré (comme un Cheikh) et leur récompense sera le Paradis.                      

Peut-on appeler quelqu’un un Mouride à moins qu’il ne fasse des dons pieux (Hadiya) et se dévoue à la cause d’Allah (khidma)? Non. Le service à Allah et les contributions financières sont liés de la même manière que la chair et les os sont liés où que le sang et les veines le sont dans la Voie Mouride.La connaissance et l’action (Khidma) sont un moyen d’acquérir la crainte révérencielle en Allah.

CHEIKH IBRAHIMA FALL n’a jamais rien désiré de ce monde sinon d’être au service de Cheikh Ahmadou Bamba durant toute sa vie, KHIDMATOUL CHEIKHOUL KHADIM

 « A Doom! Bunu deme ba tollu si neukh-neukhi com-com def len ni man. Nangu liggey lolu, new ay beugg-beugg lolu »

« O Mes Enfants ! En temps de crise économique, faites comme moi. Travaillez sans relache et ayez peu de besoins »

Quelle meilleure définition de la croissance économique pourrait-on avoir en dehors de celle enseignée par Cheikh Ibrahima Fall ?

 Avec une telle devise, il n’y a aucune raison pour que le continent Africain ne s’éléve pas au rang des pays développés. Dans les écoles sénégalaises, le développement du Japon était enseigné comme « Le Miracle Japonais ». Ce n’était pas du tout un miracle mais l’aboutissement de grands sacrifices basés sur ce méme principe énoncé par Cheikh Ibrahima Fall. Winston Churchill en tant que Premier Ministre de la Grande Bretagne qui comprenait ce meme principe dit au peuple Britannique : « Je n’ai rien à vous offrir si ce n’est du sang, de la labeur, de la sueur et des larmes (de douleur) ». Ces paroles de Winston Churchill pourraient s’appliquer à la façon dont Cheikh Ibrahima Fall formait les adultes de demain dans les daaras. Les Mourides ne sont pas seulement des disciples avec une initiation spirituelle, mais des citoyens avec un sens très élevé du travail qui leur garantirait une grande autonomie économique.

 Cheikh Ibrahima Fall était très actif en commerce, vendant les produits provenant de la terre qu’il cultivait. Il finançait aussi des gens pour qu’il aille dans les pays voisins du Sénégal et acquérir des produits divers pour y être revendus. Cheikh Ibrahima Fall fut un précurseur en encourageant la fluidité des biens et des personnes au sein du continent Africain, facilitant ainsi les rapports commerciaux et l’entraide mutuelle des différents pays engagés en commerce.

Les Mourides qui sont de grands producteurs d’arachide qui figurent parmi les produits d’exportation du Sénégal, jouent un rôle déterminant dans l’économie national du pays. Les Mourides sont aussi très actifs dans le commerce urbain et créent des dahiras(associations religieuses) dans toutes les villes ou ils s’installent entre les Etats-Unis, l’Europe,l’Asie, l’Afrique et récemment l’Amérique Latine.

La diaspora Mouride entretient de maniére collective ou individuelle un flux économique avec Touba et crée ainsi une dynamique économique spécifique au Mouridisme. Ces contributions sont utilisées pour tous les travaux nécessaires dans la voie du Mouridisme. Elles sont aussi distribuées à ceux qui sont dans le besoin. Pour des projets de grandes envergures qui nécessitent un grand budget, le Khalife Général donne le ndigal ou l’ordre à toute la communauté qui comme une seule entité se mobilise pour que ces projets se réalisent.

En conclusion Cheikh Ibrahima Fall nous demontre à travers son modéle qui est le khidma que l’Islam n’est pas un frein au développement, tout au contraire. Il faut tout simplement savoir tirer les leviers adéquats qui nous permettraient d’ atteindre notre épanouissement économique d’une part et notre autonomie spirituelle qui nous permettrait de vivre notre religion telle qu’on l’entend.

Serigne Touba Khitmamedia
RADIO ETIK.png
bottom of page